Distorsion, Overdrive et Fuzz

Quelle différence entre la distorsion, l’overdrive et le fuzz ? Ces trois modulations harmoniques sont extrêmement populaires parmi les musiciens mais elles ne sont pas toujours comprises et souvent mélangées. Tout d’abord, partons du principe que ces trois pédales jouent sur le même phénomène : la saturation. La différence entre les trois effets se situent donc dans leur niveau de saturation et à quel point ils écrêtent le signal audio. Dans cet article, nous allons essayer de les comparer et de voir en quoi ils sont si distinctes les unes des autres.

 L’Overdrive :

L’overdrive est certainement la saturation la plus légère. En effet, on parle ici de soft clipping. L’overdrive va venir légèrement écrêter le son, lui donnant de nouvelles harmoniques et colorant le signal de votre guitare. L’overdrive est souvent utilisée lorsqu’on ne veut pas totalement modifier son signal mais simplement l’embellir d’un petit peu de saturation. Selon les modèles, l’overdrive viendra mettre en valeur certaines fréquences et donner une couleur particulière qu’il n’est pas possible d’obtenir en augmentant simplement le niveau de sa guitare.

La distorsion :

La distorsion, c’est le niveau au dessus. Ici, on parle de hard-clipping. En effet, la distorsion vient fortement écrêter le signal audio (la sinusoïde). Cela a pour effet de grandement saturer le son et d’en réduire la dynamique. La distorsion est un effet que l’on associe d’ailleurs beaucoup au grunge ou au métal en raison de son son très agressif et violent. Elle est très utilisé pour obtenir un nouveau son de sa guitare au lieu de simplement mettre en valeur son signal clean.

Le fuzz :

Le fuzz est l’ancêtre de la distorsion et de l’overdrive. C’est la modulation la plus ancienne mais surtout la plus extrême. Souvent associé à Jimi Hendrix, le fuzz est une modulation harmonique qui vient complètement écraser le signal audio et sa dynamique. Elle a la particularité d’obtenir un son très gras et agressif qui fait penser à beaucoup d’enregistrements des années 70. La particularité du fuzz est aussi sa réaction au niveau d’entrée. En entrant moins fort dans l’effet, la pédale réagira assez subtilement, teintant simplement le signal clean d’harmoniques. Cela va aussi dans l’autre sens, en entrant fort dans sa pédale d’effet, on écrasera totalement son signal et on pourra obtenir un son massif et granuleux.

 

En conclusion, la différence entre la distorsion, l’overdrive et le buzz réside dans leur niveau de saturation et dans la manière dont ils modifient le signal audio. L’overdrive offre une saturation légère avec des harmoniques subtiles, idéale pour ajouter de la couleur sans altérer fondamentalement le signal. La distorsion, quant à elle, franchit un cran de plus en écrêtant fortement le signal, créant un son agressif et intense, souvent associé au grunge et au métal. Enfin, le fuzz, l’aîné de ces effets, va à l’extrême en écrasant complètement le signal pour un son gras et granuleux, rappelant les enregistrements emblématiques des années 70. Chacun de ces effets a sa propre personnalité et offre aux musiciens une palette sonore variée pour exprimer leur créativité et leur style.